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de Mello[1], qui les II files Droues de Monz[2] avoient espousées. Car Nevelons de Pierrefonz toloit à Droue de Mello la moitié de Monz qui soue devoit estre de par le mariage de sa fame. Pour ce, s’en vint cil Droues clamer au roi dou tort que cil Nevelons li faisoit, et li proia et requit, comme son segnor, que il fait amender cel outrage. Li rois, qui toz cex, qui souz li estoient forz et foibles, povres et riches, voloit tenir à droit, oï sa proiere. Ses oz asembla et chevaucha contre Monz et le prit à force. La tor et le baile fit abatre ; la moitié dou chastel rendi à Droue de Mello, qui estoit de son droit ; ne demora pas moult après que cil Nevelons fu morz[3]. Li rois dona sa fame par mariage à Engerram de Trie[4], et l’autre partie dou chastel li dona ovoc la dame.


XXV.


Comment descort fu meu à Rome après la mort l’Apostoile, en eslisant un autre pape[5].


[6]En ce tens, sordi en l’eglise de Rome unz descorz trop laiz et trop horribles. Il avint, après le decès

  1. Dreu III, seigneur de Mello (Oise, arr. de Senlis, cant. de Creil).
  2. Dreu, seigneur de Mouchy-le-Châtel.
  3. D’après Carlier (op. cit., p. 360), Nivelon III serait mort en 1174.
  4. Enguerrand, seigneur de Trie (Oise, arr. de Beauvais, cant. de Chaumont), aurait épousé, d’après le P. Anselme (Hist. généal., t. VI, p. 662), Édine, fille aînée de Dreu, seigneur de Mouchy-le-Châtel.
  5. Bibl. nat., ms. fr. 2813, fol. 220 vo.
  6. Historia gloriosi regis Ludovici, chap. XX.