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jors li rois et sa fame jusques à Atigni[1], et puis jusques à Derchuri[2], et plus avant encores jusques à Ribemont[3], et quant il vit que Gozelins et Conraz ne li porroient acompli ce que il avoient promis et que il ne porroit à chief venir de son propos, il ferma aus II rois ses cousins amistiez, et pristrent parlement ensemble à Gondolvile[4], eu mois de jugnet[5]. Atant se remist au retor, et ensi com il s’en aloit, si trova en son chemin les Normanz[6] ; sa gent ordena et se combati à eus, et en occist grant partie par la volenté Nostre Segneur ; et se il li chai bien en cele bataille, il li meschai d’autre part, car li Normant li firent moult grant domage de sa gent en Saisoine[7].
- ↑ Attigny, Ardennes, arr. de Vouziers, ch.-l. de cant.
- ↑ Latin « ad Ercuriacum ». Auj. Asfeld, Ardennes, arr. de Rethel, ch.-l. de cant.
- ↑ Ribemont, Aisne, arr. de Saint-Quentin, ch.-l. de cant.
- ↑ Gondolvile, Gondreville.
- ↑ Latin « et condicto placito futuro mense junio ». Voir plus loin, où l’on assigne bien le mois de juin comme date de ce colloque.
- ↑ La Chronique de Réginon, année 879, nous fait connaître l’endroit où Louis le jeune rencontra les Normands. « Repente obviam habuit Nordmannorum innumeram multitudinem, juxta Carbonariam, in loco qui vocatur Thimium, cum ingenti præda ad classem repedantem ». Ce serait donc près de la forêt Charbonnière, soit à Thun-sur-l’Escaut (Nord, arr. et cant. de Cambrai), soit à Thiméon (Belgique, prov. de Hainaut, arr. de Charleroi, cant. de Gosselies). Voir sur cette bataille R. Parisot, le Royaume de Lorraine sous les Carolingiens, p. 448. Hugues, bâtard de Louis le jeune, y fut tué (Chronique de Réginon, ibid., et Annales Fuldenses, année 880) ; ces dernières évaluent les pertes des Normands à plus de 5,000 hommes. Voir aussi sur cette bataille Böhmer-Mühlbacher, Regesta imperii, t. I, p. 606.
- ↑ Les Annales Fuldenses (ibid.) disent que parmi les morts
