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que il ait à tort perdue la proprieté de ses choses, viegne avant devant nostre presence et l’on li fera droit, et reçoive ses choses, se droiz les li done. »


IV.


Du departement des II rois et de la mort le rois Loys de France qui fu apelez li Baubes ; de l’abbé Gozelin et du conte Conrat et du roi de Germanie ; comment li rois Loys de Germanie vint en France et comment il s’en retorna sanz riens faire.


[1]Après ces choses ensi devisées, li dui roi se departirent. Loys, li fiuz le roi Loys de Germanie retorna en sa terre et Loys, li fiuz Kalle, s’en ala par Ardane et fist la feste de la Nativité à une vile qui a non Longlaire[2]. Un poi de tens demora en Ardane ; après s’en parti après la Chandelor et vint à Compiegne[3]. De là mut a ost pour aler sor le marchis Bernart[4], qui contre lui s’estoit revelez. Jusques à Troies s’en ala, si le convint là demorer pour une maladie qui le prist ; si cuidoit-on que il eust esté enpoisonez. Et quant il senti que la maladie li engrejoit et que il ne porroit avant aler, si manda son fil Loys. Quant venuz fu, si le livra especiaument en la garde Bernart le conte d’Auvergne[5]. Pour ce,

  1. Annales de Saint-Bertin, année 879.
  2. Longlaire, auj. Longlier, Belgique, prov. de Luxembourg, arr. et cant. de Neufchâteau.
  3. On a dans le latin « ad Pontigonem », Ponthion (Marne).
  4. Bernard, fils de Blichilde, marquis de Gothie, qui fut excommunié au concile de Troyes en 878. Appelé, par D. Vaissète, Bernard II, marquis de Gothie (Hist. de Languedoc, nouv. éd., t. II, p. 280).
  5. Bernard II, comte d’Auvergne, père de Guillaume le Pieux,