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d’autre part près de cele ville, là où il pot plus aiesiement demorer et puis après assemblerent à parlement. Là furent ordenées ces choses qui ci s’ensuient par le consentement de leur loiaus barons.


III.


Des convenances et de l’acort qui fu entre les II rois, et comment il fu traitié en chascune jornée au porfit des II roiaumes ; tout n’en fust-il après tenu par la desloiauté au roi Loys de Germanie.


Ce est la convention et li acorz entre les II glorieus rois Loys, le fil Challe le Chauf, et Loys, le fil le roi Loys de Germanie, qui fu faite es kalendes de novembre[1], en un lieu qui est apelez Furones[2], par leur commun acort et par l’assentement des barons des II roiaumes, en l’an de grâce D CCCLXXIX[3]. Lors commença à parler Loys li rois de France au roi Loys de Germanie, et dist ensi :

« Ausi comme li regnes Lothaire fu partiz entre

  1. 1er novembre.
  2. Furones, Fouron. Trois localités en Belgique, prov. de Liége, portent aujourd’hui le nom de Fouron : Fouron-le-Comte, arr. de Liége, cant. de Dalhem ; Fouron-Saint-Martin et Fouron-Saint-Pierre, arr. de Verviers, cant. d’Aubel, toutes trois limitrophes et formées sans doute par le démembrement de la localité qui portait primitivement le nom de Fouron seul. Les clauses de la convention de Fouron sont données par les Annales de Saint-Bertin, année 878. Cf., dans Mon. Germ. hist., A. Boretius et V. Krause, Capitularia regum Francorum, t. II, p. 168-170.
  3. C’est une faute répétée par un grand nombre de manuscrits. On a bien dans le latin : « anno Incarnationis Dominicæ D CCC LXXVIII, indictione XI ».