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laquelle, outre des sources aujourd’hui perdues, on utilisa ou on copia Frédégaire, Éginhard, Thégan, Réginon, Widukind, les chroniques de Fontenelle et de Moissac, les annales de Saint-Bertin et de Fulda[1], etc. Un tel ensemble de renseignements condensés dans ces annales pourrait être des plus précieux ; mais, malheureusement, l’auteur ne sut pas toujours tirer un bon parti de toutes ces sources, et il ne faut utiliser ce recueil qu’avec beaucoup de précautions[2].

L’étude des sources de ce quatrième volume continue à justifier la vogue dont les Grandes Chroniques jouirent non seulement pendant le moyen âge, mais encore pendant les temps modernes. De plus, l’examen de la rédaction des sommaires nous éclaire sur la méthode de travail de Primat. Suivant le manuscrit latin 5925 et établissant son plan d’après ce manuscrit, il devait ensuite, au cours de sa rédaction, introduire dans son récit les faits et les épisodes intéressants qu’il relevait dans d’autres manuscrits. Une inadvertance de Primat ou du copiste, inadvertance que nous voyons persister encore

  1. Pertz, Monumenta Germaniæ historica, Scriptores, t. I, p. 314-315.
  2. Les éditions des Annales Mettenses sont celles de Fr. Duchesne au t. III des Historiæ Francorum scriptores, p. 262 à 333, sous ce titre : Annales rerum Francicarum ab anno Christi DCLXXXVII usque ad annum DCCCCIV, in monasterio Sancti Arnulfi Metensis scripti ; — du Recueil des historiens des Gaules et de la France, sous le titre : Annales Mettenses, t. II, p. 676-689 (années 687-749) ; t. V, p. 335-358 (années 750-813) ; t. VI, p. 212 (années 829-830) ; t. VII, p. 184-203 (années 840-877) ; t. VIII, p. 61-79 (années 878-908) ; — de Pertz, dans Monumenta Germaniæ historica, Scriptores, t. I, p. 316-336 (années 687-768). Enfin, Waitz (Ibid., t. XIII, p. 26-33) donna pour les années 769-805 des fragments de ces Annales sous le titre : Annalium veterum fragmenta partim ex Mettensibus desumpta.