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reaine partie du roiaume que il tient[1]. Pour ce donques que ses peres Loys, li pius empereres de sainte memoire[2], fu coronez à empereor à Rains, par la main de pape Estiene, devant l’autel Nostre Dame, et fu puis deposez par la traïson du pople et des barons et des mauvés evesques, et puis refu restabliz devant le cors saint Denys en France et coronez derechief en ceste eglise devant cest autel de saint Estiene par la main des evesques, si comme nous veismes qui ci estions present ; et d’autre part, si comme nous trovons es estoires, que quant li ancien roi conqueroient les roiaumes, il se fesoient coroner des corones de chascun roiaume ; il nous semble, se il vous plaist, que avenanz chose seroit que il fust ci coronez et enoinz de

  1. « Si nous unions à cellui, et une mesmes volenté aions de l’eslire en roy, et lui de s’i consentir, qui de toute creature qui avoit âme en soy mist en l’arche Noël en vraye union, si que du deluge feussent sauvez ; par quoy est signifiée unité de sainte Eglise » (royal ms. 16 G VI, fol. 219, en note). Il traduit ainsi ce passage des Annales de Saint-Bertin, « et ipsi vos sponte commendastis cujus instructione animata omnia in arca Noe significantia ecclesiæ unitatem nullo cogente convenerunt » (Mon. Germ. hist., Scriptores, t. I, p. 484).
  2. « Du lignaige Cloudovée, roy de France, qui, par la predicacion de monseigneur saint Remy, arcevesque de Rains, fu baptisié, lui et iiim personnes, senz les femmes et les petis enfans, la vegille de Pasques, et puis oint et sacré du saint cresme qui de Dieu fu à saint Remy envoié ; duquel encore nous avons » (royal ms. 16 G VI, fol. 219, en note) ; traduction des Annales de Saint-Bertin (ibid.) : « ex progenie Ludoici, regis Francorum inclyti, per beati Remigii apostolicam et catholicam prædicationem cum integra gente conversi, et cum tribus Francorum milibus exceptis parvulis et mulieribus, vigilia sancti paschæ in Remensi metropoli baptizati et cœlitus sumpto chrismate, unde adhuc habemus ».