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Bref, de Charlemagne et du début du règne de Louis le Débonnaire[1].

L’emploi que Primat fit de cet ouvrage pour la première partie de l’histoire de Charlemagne comme au reste le choix qu’il fait en général de ses sources sont la preuve de son esprit judicieux et critique. On pourra lui reprocher d’avoir accueilli les fables du Voyage à Jérusalem et de la Chronique du faux Turpin, mais, comme nous l’avons expliqué, le reproche doit s’appliquer surtout à son époque plutôt qu’à lui en particulier.

  1. Comme nous l’avons déjà indiqué (p. vii, n. 5), la première édition des Annales fut donnée en 1521 par le comte Hermann de Nuénare à la suite de la Vita Karoli. Cette édition fut en général reproduite par la plupart de celles qui furent publiées après ; par celles de Cologne, 1561 (1562), in-12 ; de Leipzig, 1616, in-4o ; du jurisconsulte Reuber, dans son Syntagma veterum scriptorum rerum germanicarum, Francfort, 1584, et nouv. éd., 1726 ; d’André Duchesne, Historiæ Francorum scriptores, t. II, p. 233 à 272 ; de Leuckfeld (1707) ; de dom Bouquet, Recueil des historiens des Gaules et de la France, t. V, p. 196 à 205, et t. VI, p. 174 à 190. Marquard Freher, dans son Corpus Franciæ historiæ veteris et sinceræ, t. I, p. 381 à 432, donne une édition de ces Annales d’après un manuscrit différent de celui qu’avait utilisé Nuénare, sous le titre de : Adelmi benedictini, vel secundum alios Ademari monachi Annales francorum regum Pipini, Karoli Magni, Hludovici pii, per annos continuos LXXXVII. Pertz, dans les Monumenta germaniæ historica, Scriptores, t. I, p. 133 à 218, en donne une édition dans laquelle il imprime, sous le titre d’Annales Laurissenses, jusqu’à l’année 801 incluse, en face de la rédaction attribuée à Éginhard (Einhardi Annales), la première rédaction de ces Annales. Une nouvelle édition in usum scholarum fut réimprimée à Hanovre en 1845, in-8o. Teulet, dans son édition des Œuvres complètes d’Éginhard, t. I, p. 118 à 401, ainsi que Migne dans sa Patrologia latina, t. CIV, col. 367 à 508, ont reproduit l’édition de Pertz, qui a également servi de base à la dernière édition des Annales, celle de Fr. Kurze, Annales regni Francorum, dans les Scriptores rerum germanicarum in usum scholarum (Hanovre, 1895, in-8o).