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la niûlriqiic «lu véii< ralilc iiioinc : c'll('> ic|)ro<liii>seiit sous une (orme ini-accen- tuelle le ryllnue de vieux mètres (juaulilalifs. (^)uand saint Amhroise introduisit en 386 le chant des hymnes cl des psaumes pendant les assemblées nocturnes de ses ouailles dans l'église de Milan, c'était bien « secundum morem orientalium par- lium » (saint Augustin, Confess., IX, 7); mais il ne s'agit là que de la coutume de chanter pendant ces veilles, non de la versiliiation ni mcnie des mélodies, comme le veut M. Meyor (/. c, 11, p. 1 1()). (^uanl à la rime, elle n'apparaît que très tard dans la poésie syriatjue, beaucoup [)lus lard que chez les (jrecs et les I^atins ; elle ne s'y emploie régulièrement qu'après l'an 1000, sous 1 influence de la poésie arabe (i6.. Il, p. io4). Les faits s opposent donc à la théorie de M. Meyer. Même a priori, il serait impossible d'admettre avec lui que les hyninographes grecs et latins aient emprunté, d une part, le syllabisme à saint Ephrem, d autre part, les cadences accentuellcs (!) et la rime à la prose oratoire de leurs pays.

18. — P. iG3, note 3. — La différence des modes pouvait aussi en être cause. Pour les Chinois, leur musique est la seule qui « parle au cœur » ; pour nous, elle est presque toujours ridicule ou simplement fatigante.

ig. — P. i63, note 5. — Je rends citliara par « harpe », comme le fait Alfred le Grand dans sa traduction de Bède (v. ci-dessous). La harpe, sans aucun doute (v. Falk-Torp, Elymologisk Ordhog), porte un nom germanique : c est linstrument des Gots (Jordanis, /. c), des Vandales (Geliraer en demande une pour chanter son malheur), des Francs (v. Venantius Foriunalus, VU, 8), des Scandinaves (v. Volospô, str. /J2 Bugge, Bôsasaga, p. 45 et suiv.), des Anglo-Saxons (v. ci-dessous). ^ . H. Panum, Nordeiwopas garnie Slrengeinstrumenler, Kristiania, igo^-

20. — P. 164, note 8. — Le triton se rencontre aussi dans les mélodies popu- laires norvégiennes ; on peut voir dans son emploi une vieille coutume Scandi- nave.

21. — P. i6j, ligne 2. — Par la mélodie aussi bien que par la danse, les ballades féroéiennes rappellent nos caroles et nos branles du moyen âge. Il est donc possible qu'on en ait importé le mètre musical et les airs de France ou d'Angleterre, au moins en partie. Elles ne prouvent rien, par conséquent, pour le chant des anciens Germains. — V. Hjalraar Thuren, /. c. Tout récemment, M. Thuren a publié une étude plus complète et mieux documentée sur les t»a//at/es féroéiennes, Folkesangenpaa Fœr0erne (Copenhague. 1908 ) ; je ne la connais, malheureusement, que par un bref compte rendu (^Danske Studier, 1908, 4, p- 219 et suiv.). D'après ce nouveau travail, voici comment se dansent la ballade féroéienne et notre ancien branle simple : deux pas à gauche et un pas à droite. Il s'agit sans doute de pas doubles, si bien que la définition de la page 102, note 2, reste exacte.

22. - P. i65, note 6. — ^L Axel Olrik fait remarquer, dans Dania (IV, p. iiG et i3o), qu'il n'y a pas trace de Ijôiahaiir, non seulement chez les Germains Occi- dentaux et Orientaux, mais même chez les Scandinaves de 1 Est (Danois et Suédois).

23. — P. 172, i^ 1G6. — Le rythme ternaire règne pourtant dans les chansons féroéiennes que M. Thuren regarde comme les plus vieilles (cp. 21). Il domine dans les lâtar de Suède, aussi bien que dans les chansons populaires de Norvège. Mais les plus vieilles rondes suédoises et les ballades Scandinaves ont en général un rythme binaire (v. Steffen, Enstrofig nordisk lyrik, p. 197-8).

24. — P- 196, § 190. — JNI. Kuno Meyer pense que les Celtes de Grande- Bretagne ont emprunté l'emploi de la rime aux hymnes latines (v. Die Kaltar der Gegewnarl, T. I, Abt. XI, I, p. 81).

20. — P. 197, note 4- — Dans la poésie narrative, l'allitération et la rime dis-