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ADDITIONS

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i5. P. i5i^ note I. — Je conserve, pour plus de commodité, le nom tradi- tionnel de septénaire. îln réalité, le septénaire n'est autre chose qu'un octonaire à terminaison tintante ou tronquée. Il y a donc lieu de distinguer entre septénaires tintants et septénaires tronqués.

,6. P. i53, ^ 107. — V. Vopiscus, Aurellanus, c. 6: « Adeo ut etiain hallistia

pueri et saltatiunculas m Aurelianum taies componerenl, qui bus diebus festis niilitariler saltitarent : mille, mille, etc. » (Scriptores Historiae Augusiae, éd. Peter, Leipzio-, 1884, p. i52). — C'est probablement aux soldats d'Aurélien que les enfants avaient emprunté cette chanson à danser (ballislia), cette ronde au rythme évidemment dipodique (Fil't) et aussi chantant que dansant. Nous avons là un quatrain, comme dans la plupart des danses chantées primitives (v. § loG) — un (juatrain de grands vers, il est vrai. Le dernier doit au sens d'avoir été conserve intact, et il nous renseigne exactement sur le mètre. Pour les deux premiers je suis la correction qu'une troisième main (P^") a insérée dans le manuscrit de Ileidelbeg (P) d'après un manuscrit de la famille i:, et par là même le texte que donne l'édition prtnceps (Milan, rZi75) d'après le manuscrit du Vatican et sans doute un autre manuscrit, disparu aujourd'hui (v. Peler, /. c. p. 162, et cp. p. vui, p. wiii et suiv.). Le troisème vers ne nous est parvenu que sous une forme cor- rompue : Mille uiuat qui mille occidit (Peter, l. c). Il en est de même de l'autre chanson composée sur Aurélien : Mille Francos, raille Sarmatas serael occidimus ; mille, mille, mille, mille, mille Persas quaerimus (Peter, /. c, p. î53). Comme on le voit par le second vers, le mètre est le même que celui du quatrain précédent. Voici comment on a restitué ce distique (Oberdick, d'après Peter, /. c, p. i53):

Mille Francos, mille siiiiul Sarmatas occidimus, raille, raille, mille, mille, mille Persas quaerimus.

Le quatrain de la ronde se divise naturellement en deux distiques du même genre, qui étaient peut-être chantés par deux groupes de danseurs (cp. p. 99,

note 2).

Les vers bien connus que chantaient les soldats de César, pendant son triomphe, présentent déjà un rythme accentuel en même temps que régulièrement quanti tatif :

Caesar Gallias subegit, Nicomedes Caesarem ; ecce Caesar nunc triumphat, qui subegit Callias, Nicoraedes non triumphat, qui subegit Caesarem.

ScÉTONE, Caesar, c. !\î).

Est-ce là un pur hasard? ou bien l'accent avait-il déjà commencé à remplacer le ton dans la prononciation populaire ? Ces vers seraient alors notre premier exemple de versiCcation latine accentuelle.

17. P. i54, note Zi. — M. Wilhelm Mcyer voit aussi dans la versilication syllabique et mi-accentuelle des hymraes byzantines et latines une imitation des hymnes syriaques (V. Gesammelle Abhandlangen zur miltellateinischen Rythmik, Berlin, 1906). Comment peut-on admettre une influence de saint Fphrem (lin du iv« siècle) sur les changements graduels de la versiOcation grecque chez Babrius (a" ou m s.), ^onnus(lv^s.), Apollinaired'Alexandrie(iv'^ s.), Colluthus(v- s.), etc. etc.POu bien sur la versiflcation des soldats d'Aurélien et des petits Romains du m" siècle ? Pour les hymnes latines, nous avons le témoignage précis de Bède, témoignage qui s'appuie évidemment sur des autorités, plus ou moins anciennes, comme toute