Page:Verrier - Essai sur les principes de la métrique anglaise, 2e partie, 1909.djvu/231

Cette page n’a pas encore été corrigée

ADDITIONS

PuKMIKRE PaUTIE (t. 1).

1. — P. 22 et 23, i; 36. — L'effet que produisent les sons sur notre sensibilité el notre imagination, par le timbre, la hauteur, l'intensilé, la durée et le rythme, lient beaucoup moins à leur force qu'à la disposition d'esprit dans laquelle nous les entendons. « Il y a lieu, en effet, de distinguer entre la vivacité de la sensation et son intensité. Ce sont des grandeurs d'espèce différente, presque sans commune mesure... Dans le silence de la nuit, mon attention peut être fortement surexcitée par un bruit très léger : une souris qui grignote dans un coin, un chien qui hurle dans le lointain, le pas d'une araignée qui résonne comme un doigt mystérieux qui frapperait à la porte. Tel bruit presque imperceptible peut causer autant de terreur ou provoquer autant de curiosité qu'un coup de canon. La vivacité de l'impression, étant un état de conscience, dépend de toutes les modalités cjue peut subir cetélat... «(Fv Rœhrich, L'Altenlion, Paris, 1907, p. 2 1-22). Voilà pourquoi les sons de la voix humaine, dans la diction des vers par exemple, peuvent agir sur nous avec tant de puissance, même quand ils sont très faibles, comme dans l'expression de la terreur ou de l'extase.

2. — P. 78, note 3. — Sur rallongement de la pénultième inaccentuée, en français, à la fin des tirades ou des phrases, v. llousselot, Les modifir allons phoné- tiques du Langage, Paris, 1891, p. 108.

3. — P. 120, s5 102. — Quand je parle de [mimé, m=ml, immz, même], il s'agit d'une formation directe et indépendante, non d'un diminutif de mère. Comme diminutif àepère, pépé « père, grand-père » existe un peu partout en France.

4. — P. 122, i; i53. — Chez la plupart des hommes, surtout dans les villes, la représentation du phénomène ou de l'objet est supplantée et remplacée à toutes fins par la représentation du mol, qui est auditive, rnolrice et même tactile, souvent aussi visuelle et graphique, mais probablement surtout auditive. Huant aux idées abstraites, nous ne pouvons les concevoir séparément et les manier que par la représentation des mots correspondants. Nous pensons en mots. Pour apprendre à des Pranijais le mot anglais book, vous le prononcez en leur montrant un livre : ils ne vous comprendront pas, ils ne sauront pas de quoi vous leur parlez, avant d'avoir entendu intérieurement, prononcé tout bas le mot français « livre ». ^'oilà