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ORIGINK KT ÉVOLUTION Dl'-S MKTIŒS POLTIQLES IjS-

niaises du So,m- Book il V on a 6i de rythme binaire, la plupart en pieds dissyllabiques.'ll est probable quela même variété se trouve aussi dans la. diction poétique, quand elle régularise le rapport de durée entre syllabes. Il est probable surtout que le genre du rythme varie avec le sentiment exprime. S 167. Nous avons poursuivi l'évolution d'un mètre national \\ travers les siècles V d'abord, par voie de reconstruction, depuis la l'orme germanique primitive, ou pour mieux dire indo-européenne, jusqu'à l'ancien vers alli- téré; ensuite, par un exposé historique des faits, depuis le vers alhtéré jusqu'aux nursery rvJnnes et à la poésie lyrique ou épico-lyrique de l'An- gleterre contemporaine. Nous avons vu comment il s'est perpétué en s'accommodant aux modifications phonétiques de la langue et en se diile- renciant par des variations spontanées ou sous l'influence de versifications étranoères. De tous les mètres anglais, c'est encore aujourd'hui le plus vivac? • la littérature populaire n'en connaît guère d'autre. C'est le seul a coup sûr qui survivrait si l'anglais littéraire venait un jour a dispa- raître (i).

C. — EMPRUNT DE MÈTRES ÉTRANGERS.

S 168. Il nous reste à étudier de quelle manière une versification peut adopter des mètres fondés sur un autre principe que le sien (2). Chaque versification, en effet, accommode différemment la matière linguistique aux formes du rythme. Si donc nous voulions importer dans notre poésie un mètre étranger, il faudrait simplement rechercher de quel rythme il dérive et adapter notre langue à ce rythme d'après les règles qu elle a sui- vies dans la formation des mètres indigènes.

Yoih. comment on a procédé aux âges d'imitation spontanée, inconsciem- ment il est vrai, et avec plus ou moins d'adresse. C'est ainsi que les Anglais ont implanté dans leur littérature notre décasyllabe. D'après le rythme sur lequel nous chantions ou déclamions ce vers mi-accentuel et par conséquent syllabique, ils ont formé un vers complètement accentuel. Les premières imi- tations connues sont un cantique et une parodie de cantique (Ms. llarl. 2253) (3) qui remontent au moins aux dernières années du xiii" siècle :

Ffor loue of us his wonges waxe^i 43Unne.^

BoDDEKEi», (Jeis/Uc/ic Licder, NVIII (/|)-

1 *iin.r n SonL^ of Sixnc-ncc - Tom, Tom, tl.o Pipcr's Son — Ding Dong \M\ - llm

tZ 1^.;; - 01a ivl;, C^^- Coc. Robin ana Jenn, Ivren _ Th. little Man an., t... lin.-

Duck. - Les chansons enfantines et populaires allemandes ont réguliere.nenl un rythme b.na.r...

V Rcinle Zur A/e<n/cc/erSVhî.cL-mV/.cnloncs-unr/A-,Werre<mc. Baie (d.ssertal.on), i^f)/,.

■(0 II sérail curieux d'étudier les formes du vers anglais qui ont pu èlre retenues par lesuKh-

't; l-:i';!::;^brièvement de l'adaptation des m^tres grecs par les Romains ; mais ceux-ci

avaient une versification quantitative, comme celle de leurs modMes. et Wellhchc

(3) l'nbliés par lioddeker dans AltcmjUschc Dichlun.jen (Geisthche Lieder, X\ 111, tl U clll.cl.c

Licder. XIV). , o /ar » •

(i) V. Schipp.^r, l-nrjllschc Melrik, I, p. /.la, /|i3, /.SG et sun.