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ORIGINE ET EVOI.ITION DES PIETRES POETIQUES lOI

il chante ii l\u"is et jusqu'au tond de la province les « airs favoris » des opé- ras comiques et des opérettes en vogue.

Et par eux-mêmes et par l'adaptation de nouvelles paroles aux mélo- dies, ces canticn formèrent ainsi une poésie populaire. Cette hypothèse, nous le vciTons, est justifiée par l'histoire de la métrique latine. Aussi ne sera-t-il pas inutile de donner quelques explications sur les septénaires et les octonaires.

i" Le septénaire correspond au tétramètre.

(<?). Septénaire iambique :

Ilisce hami atque haec hariindines sunl nobis quaestu et cultu (a).

Rudens, 291.

Phiute i( traite quelquefois le premier membre tout ii fait comme un vers, car devant la coupe il admet Ihiatus et la syllabe indilTérentc » (Hâve t. Mc//ifj/n', ^ 2()6, p. i .")!).

(/») Septénaire trochaïque :

In qua ciuitate tandem te arbitrare uiuere ?

AdclpJioe, (u.").

Ce vers est peut-être, a[)rès le sénaire, le plus employé par les comiques latins.

2" Le système an théâtre grec n'est que le développement du tétramètre par la répétition ad libitum de l'antécédent. Il se peut que parfois ces anté- cédents multiples aient été réunis deux à deux par la musique, comme les vers de sept svllabes dans la laisse à^ Aucassin et Xicolette (v. § i^g); sui- vant que le nombre en était pair ou impair, la période hypermètre se ter- minait alors par le conséquent isolé (dimètre catalectique — vers de cinq syllabes) ou par le conséquent précédé d'un antécédent (tétramètre ou septénaire — vers de 7 syllabes -|- vers de 5). C'est ainsi, en tout cas, que se sont formés les octonaires latins, qui correspondent chacun à deux (petits) vers du système.

(c). Oclonaire iambique à coupe avancée (4) :

v/ — VJ — )

Abs quiuis horaine, quomst opus, benellcium accipere gaudeas.

Adelphoe, 2h\.

(i) Ln soul pied (jui doive l'Ire pur est le Iroisiùme (i. v). — ^ • Ailif.

(a) Lo «opti'nairn à coupe reculée d'un demi-pied rappelle le saturnien : (.Vul ea) refellendo aut purgaiido uobis corrigemus (//ec, 254)-

(3) Le seul pied qui doive présenter la forme _L ^ ou j kj kj est le septième. La principale diffé- rence entre le grec et le latin, dans le vers à anacruse comme dans le vers sans anacruse, c est <[ue le latin admet le spondée aux pieds forts (1 ). Cp. le saturnien.

('») M. Havet l'appelle coupe reculée (Mclri'jiic. p. i5.'i et suiv.) ; mais «lie est l'inverse de la