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OniGINE ET ÉVOLUTION DE? MÈTHES POÉTIQUES iSq

(/.) .r X X x(i)

Nu gârauuemes unsili aile... (0. II, iii, 55^)

heo drôgen heore scipen uppe ^e lond... (L. i6o, /i)

1° a 1 avant dernier pied (2)

in sina zungiin scribit... (0. I, i, 3i)

ne milite wë bilsêue... (L. i55, 23)

2° à un autre pied

thio hohun giziti... (0. IV, viii, i)

on sexisce rûnen... (L. III, 287, 9)

(r/) redoublement de l'anacruse

Zi thiu mâg man ouh ginôto... (0. I, i 9)

nnd after bis wîve sendc sonde... (3) (L. II, 169 23)

(e) suppression de l'anacruse

Xâbtun sih zi nSti... (0. IV, viii, i")

bëod in ûre lOnde... (L. i55, i)

si 1^(3. Dans les versifications purement syllabiques, et même dans celles qui sont incomplètement quantitatives ou accentuelles, la place du temps marqué n'est indiquée que par le numéro d'ordre de la syllabe lorte : dans les exemples des paragraphes i^a-iH f^is, comme dans la plupart des cas, il tombe sur les syllabes paires. Aussi le nombre des syllabes est-il fixe.

Remarque. — M. Saran ne croit pas quOtfrid ait composé ses vers sur une mélodie ni pour être chantés (v. Ûbcr l'ortragsiveise und Zioeck des Evangelienhii- ehes Olfrieds von Weissenburg, Halle, 1896 ; Zur melrik Olfrids von Weissenbnnj, Feslgabe fur Ediiard Steyers, Halle, 1896, p. 179-304)- II semble pourtant que les expressions d'Otfrid — « ut aiiquantulum huius cantus lectionis luduui seculariuni uocum deleret », par exemple, (|uoi qu'on en dise — ne sauraient guère laisser de doute. Quant à l'absence occasionnelle de forte coupe. logique entre strophes, la ponctuation d'Otfrid montre justement que les quatrains de petits vers se terminaient pour lui ])ar une pause, voire par un silence, et là où le sens s'oppose en principe à cet arrêt, cette ponctuation ne peut être amenée que par la division en stro|)lies(4). On ne manque point de faits analogues: nous savons que même en cas d'enjambement >'ictor Hugo mettait une pause à la lin de ses vers; dans Aucassin et Nicolelle, les deux vers unis par la mélodie sont quelquefois disjoints par le sens (v. p. i3o note 3); Otfrid, d'ailleurs, avait dans les odes d'Horace, dans les distiques latins et sm'tout dans les versets des psaumes, qu'il chantait

(i) Chez Otfrid il n'y on a que r6 exemples (deux fois seulement _ xxx), tous au premier pied (cp. ib.). Il y en a davantage chez Layamon.

(2) C'est là que ce pied contracté se rencontre de heauconp le plus souvent. Cp. p. i38, note ^. Nous savons qu'il en est encore de même en anglais moderne ; j'en ai donné la raison au § laS fin et /•■<: Partie, p. 290 (cp. ib. § 3i8, 4", 325, 326, 327, Sag, 332).

(3) Celte anacruse tétrasyllabique devait rendre le vers assez difiicile à chanter, si réellement il se chantait.

(It) Gascoigne, dans son Steel Glass, met ainsi une virgule après la quatrième syllabe du veçs pour marquer la césure, (luc le sens s'y prête ou non.