Page:Verrier - Essai sur les principes de la métrique anglaise, 2e partie, 1909.djvu/148

Cette page n’a pas encore été corrigée

i38 ESTnÉriouE nu rythme

-\ h I , -H h I (i). C'est ce que semble indiquer le vers habituel de la

poésie chinoise, celui de sept syllabes, qui dérive sans doute du mètre ancien (à peu près comme la forme de la seconde partie dans le tctramètre grec et le septénaire anglais tintant dérive de la forme conservée par la première):

-I h I , H h. yVujourdlmi, d'ailleurs, le vers régulier de sept syllabes

est plus compliqué. Chaque faible, excepté l'anacruse strophique, diffère de sa forte par l'intonation (2), et la strophe présente le schéma suivant:

+ 1 , 1 I -.

-.(3)

5° Variations métriques.

§ ifib. Dans les versifications complètement quantitatives ou accen- tuelles, on peut sans inconvénient augmenter ou diminuer le nombre dv syllabes imposé par le mètre : en effet, la place du temps marqué est indiquée par la quantité des syllabes ou par leur accentuation. C'est ainsi que dans le tétramètre ïambique des Grecs ^w peut se remplacer par Cw^,

^ - (/. S.l ^y^ (/. / /), ^ ^ - {S f S^ ^^^^ (/. /. /. /.), c (/i) : X X, chez Otfrid et Layamon, par .rxx, .rxxx, .r. Les pieds monosyllabiques sont remplis par une syllabe longue ou prolongeable. Voici quelques exemples tirés d'Otfrid et de Layamon (5) :

(a) .r X X (6)

mid uuâru uuilit ther gôtes geist... (0. 11, xiv, 72")

of ^ëre hûde hë karfenne ^wông... (L. Il, iio, 17)

(i) 11 est impossible d'en juger: les tons ont dû changer depuis le temps de Confuciusj 800 ans avant notre ère, il n'y en avait encore que trois (v. J. Edkins, The Evolution of the Chinese Langiiage, Londres 1887). Il y a, d'ailleurs, des variations dans la disposition et le nombre des rimes; ainsi, les deux hémistiches riment parfois ensemble, comme cela se ren- contre dans les vers anglais de quatre pieds (v. I'^ Partie, § 226, etc.). D'après certains passages versifies de l'antique Choii-hiiifj, il semble que le vers des Chinois ait tout d'abord été purement syllabique et non rimé, comme celui des Perses. — Sur la strophe ancienne, v. W . Schott, /. c.

(2) L'anacruse du pentasyllabe chinois régulier en est la seule syllabe indifférente (v. c. de Harlez, La Poésie Chinoise, Paris, i8g3, p. 182).

(3) Je tiens ce schéma de M. Liou Fou-tch'eng, répétiteur à l'Ecole des Langues Orientales, qui en outre a bien voulu me lire plusieurs vers chinois et plusieurs phrases de quatre mois du Livre des Mille Caractères (ces phrases de quatre mots se groupent deux à deux, v. Zoltoli, l. c, t. II, p. 112 et suiv.). — Comme le mécanisme de la versification tonique est assez peu connu, je n'ai pas cru inutile de donner toutes ces indications, puiscvcs cliez divers sinologues ou fondées sur mon observation personnelle.

(4) A l'avant-dernier pied: y.aOïtJcv ' a y/.aÀ J ■} a : (Aristophane, Grenouilles, Qii).

(5) Tous les métriciens sont d'accord sur la scansion des vers suivants. — Je cite le Brut d'après l'éd. Madden, Londres, 18/17, *• ^^ ^^ m-

(6) Chez Otfrid, ordinairement vj xx ; _ xx ne se trouve guère qu'au premicd pied, 1 1 fois (ou plutôt 9) seidement au deuxième, jamais ailleurs, wxx est d'ailleurs assez rare en dehors du pre- mier pied (cp. /'e Partie, § 3i5 et suiv., et ///« Partie, § 265, 6°). Ces distinctions ne se ren- contrent pas chez Layamon.