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m; uytiime nu chant 109.

i recours au métroiiomo
M. M. (1) JmGo. par cxciuplo, inonlrc qu'il y a

i)ar minute 60 noires en moyenne, c'est-à-dire 60 quarts de l'unité de durée, de la ronde (2). On a ainsi deux unités de durée : lune abstraite, la l'onde, et l'autre concrète, une oscillation du métronome. Il est facile de voir que la distinction est purement lactice entre les mesures binaires simples (2/2, 2/4, 2/8) ou entre les mesures ternaires simples (3/2, 3//|,

> 8), aussi bien qu'entre les mesures simples et les mesures composées. En

clFet, les mesures simples suivantes sont parfaitement identiques : 2/2 (M.

M. J = 120), 2/4 (M. M. J — 60), 2/8 ÇSl. M. J = 3()). Il en est de même

de ces deux mesures, l'une simple et l'autic composée : 2//1 (M. M. J =: 60)

000 S et 4/4 (M. M. J = 120) J J J J. Il serait beaucoup plus logique de reo-arder tous les temps comme égaux i» une noire, par exemple, et d'indi- quer à l'aide du métronome la valeur moyenne que donne le mouvement à cette noire, qui serait ainsi dans les deux sens l'unité de temps (3), et nue unité concrète. On n'aurait donc plus qu'une mesure ii deux temps et ime mesure il trois temps. Le système actuel a l'avantage pratique de « parler aux yeux», et par la force de l'habitude il nous paraît aussi simple que clair. En dehors de cette question de notation, la distinction entre mesures simples et mesures composées est souvent une pure abstraction (v.§ii5), davantage encore la division en temps (v. !^ ii3, fin). Les deux exemples (lu § II sulFisent à montrer combien la mesure théorique se trouve parfois déformée dans la musique moderne : si nous prenons pour unité la valeur de la première note, du son fort, nous tiouvons dans l'un les rapports

1- —• — : -^ (;\(i lieu de i : i : 1) et dans l'autre i: J : — (au lieu de i : i : 1).

7 7 7 .' ^

O sont là des cas extrêmes, soit : mais on les a cités comme preuve de la

richesse et de la beauté du chant, dont on oppose ailleurs le rythme régu- lier — avec ses temps égaux ! — au rythme soi-disant informe de la poé- sie (4). Si de pareilles infractions à la norme n'empêchent pas de l'ériger en principe, il sera facile de ramener en théorie les pieds des vers à un même type fondamental. Pour les vers anglais, je renvoie à la Troisième Partie ; pour les vers grecs, il ne saurait y avoir de doute.

§ 118. Pour bien des raisons — à cause, surtout, des erreurs que l'on com- met souvent en comparant les vers anglais aux vers grecs — il importe dexaminercommcnt les Grecs notaient le rythme du chant etde la poésie (ô).

(i) C'esl-à-diri! métroncnu' Maclzel (c'est Maelzel qui a invcnh' le métronome, à Vieiiiio, en

I«I7).

(1) Ainsi, la décision minisléri<dlc du 29 juillet i88/i a proscrit à nos tambours et à nos clai- rons le tempo suivant: pour le pas ordinaire ou i>as acrclérc, J ou J. (un pas simple) 120; pour le pas de charge. «. (un pas simple) i/io; pour le pas gymnasticpie, J (un pas simple)

— 160 ; pour l'appel, J. r^ 17G ; pour le ra[)p(;l, J = 192.

(3) Temps =: durée en général <t division de la mesure musicale.

(4) Combaricu, /. r.

(5) Comme leur langue et par suile leur vcrsificaliou n'étaient pas accenluelles (cp. § lO-'i),