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omprends-tu, trois jours ?… Je suis perdue si tu ne viens pas à mon aide !

Léonie

Comment ?

Laurence

Il faut que tu renonces à ton départ, que tu viennes habiter cette maison, et que tu ne me quittes pas !

Léonie

Oh ! oh ! oh !

Laurence

Tu hésites ?

Léonie

Mais, je crois bien !… Et puis, si cette comédie traîne quelque peu en longueur, c’est ma liberté elle-même qui se trouve compromise, sans parler de l’abominable rancune que M. Maubray va me vouer.

Laurence

Tu refuses ?

Léonie

Mais, dame ! songe donc… Eh bien, non ! il ne sera pas dit dans les âges futurs que madame de Vanvres aura refusé des renforts à sa meilleure amie ! J’entre chez toi avec armes et bagages ; nous ravitaillons la place, et tout est sauvé, même l’honneur !

Laurence

Ah ! que tu es bonne ! (Elle l’embrasse.)

Léonie

Voilà un baiser que je n’aurai pas volé.


Scène VI

Laurence, Léonie, Maxime.
Baptiste, annonçant.

M. Duvernet !

Maxime

Madame !…

Laurence

Pardonnez-moi, monsieur Maxime, si je vous quitte si précipitamment !

Maxime

Madame !…

Léonie

Nous avons quelques dispositions à prendre…

Maxime

Elle aussi ?

Les deux femmes

Et nous vous présentons nos très humbles excuses. (Elles sortent.)