Le docteur, toutefois, ne voulut pas tarder à lui écrire. Il le fit le jour même. Sa lettre se borna à indiquer qu’il serait heureux de recevoir Pierre Bathory à bord de la Savarèna, ayant à lui faire une proposition de nature à l’intéresser.
Cette lettre fut mise à la poste de Gravosa, et il n’y eut plus qu’à attendre le retour du jeune ingénieur.
En attendant, le docteur continua de vivre plus retiré que jamais à bord de la goélette. La Savarèna, mouillée au milieu du port, son équipage ne descendant jamais à terre, était aussi isolée qu’elle eût pu l’être au milieu de la Méditerranée ou de l’Atlantique.
Originalité bien faite pour intriguer les curieux, reporters ou autres, qui n’avaient point renoncé à vouloir « interviewer » ce personnage légendaire, bien qu’ils ne pussent être admis à bord de son yacht, non moins légendaire que lui ! Et, comme Pointe Pescade et son compagnon, Cap Matifou, avaient « liberté de manœuvre », ce fut en s’adressant à eux que le reportage essaya de tirer quelques éclaircissements, dont les journaux eussent fait un si attrayant usage.
On le sait, Pointe Pescade, c’était un élément de gaieté introduit à bord, — avec l’agrément du