— Bien entendu, approuva M. Jaeger en riant.
— La seconde, c’est d’aimer la pêche. La troisième, c’est d’être un agréable compagnon, et je considère que cette troisième condition est d’ores et déjà réalisée.
— Trop aimable ! remercia M. Jaeger.
— Quant à la quatrième, elle consiste uniquement dans l’inscription du nom et de l’adresse sur les listes de la Société. Or, ayant déjà votre nom, quand j’aurai votre adresse…
— 43, Leipzigerstrasse, à Vienne.
— Vous ferez un ligueur complet au prix de vingt couronnes par an.
Les deux interlocuteurs se mirent à rire de bon cœur.
— Pas d’autres formalités ? demanda M. Jaeger.
— Pas d’autres.
— Pas de pièces d’identité à fournir ?
— Voyons, monsieur Jaeger, objecta M. Miclesco, pour pêcher à la ligne !…
— C’est juste, reconnut M. Jaeger. D’ailleurs, cela n’a guère d’importance. Tout le monde doit se connaître à la Ligue Danubienne.
— C’est exactement le contraire, rectifia M. Miclesco. Songez donc ! certains de nos camarades habitent ici, à Sigmaringen, et d’autres sur le rivage de la mer Noire. Cela ne facilite pas les relations de bon voisinage.
— En effet !