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le pays des fourrures.

Souvent ils pouvaient le voir seul, silencieux… (Page 196.)

Thomas Black avait apporté dans son bagage d’astronome une certaine quantité de verres noircis ; il les distribua à ses compagnons, et chacun put suivre les progrès du phénomène sans se brûler les yeux.

Le disque brun de la lune s’avançait peu à peu. Déjà les objets terrestres prenaient une teinte particulière de jaune orangé. L’atmosphère, au zénith, avait changé de couleur. À dix heures un quart, la moitié du disque solaire était obscurcie. Quelques chiens, errant en liberté, allaient et venaient, montrant une certaine inquiétude et aboyant parfois d’une façon lamentable. Les canards, immobiles sur les bords du lac, jetaient leur cri du soir et cherchaient une place favorable pour dormir. Les mères