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les deux… si elle avait son utilité… et si l’on pouvait s’y hasarder… Voyons, Nic, tu sais bien qu’il n’y a même plus de route pour aller au burg… Nous ne pourrions arriver…

— J’ai dit que j’irais au burg, répondit Nic Deck, et puisque je l’ai dit, j’irai.

— Mais moi… je ne l’ai pas dit !… s’écria le docteur en se débattant, comme si quelqu’un l’eût pris au collet.

— Si… vous l’avez dit… répliqua Jonas.

— Oui !… Oui ! » répondit d’une seule voix l’assistance.

L’ancien infirmier, pressé par les uns et les autres, ne savait comment leur échapper. Ah ! combien il regrettait de s’être si imprudemment engagé par ses rodomontades. Jamais il n’eût imaginé qu’on les prendrait au sérieux, ni qu’on le mettrait en demeure de payer de sa personne… Maintenant, il ne lui est plus possible de s’esquiver, sans devenir la risée de Werst, et tout le pays du Vulkan l’eût bafoué impitoyablement. Il se décida donc à faire contre fortune bon cœur.

« Allons… puisque vous le voulez, dit-il, j’accompagnerai Nic Deck, quoique cela soit inutile !

— Bien… docteur Patak, bien ! s’écrièrent tous les buveurs du Roi Mathias.

— Et quand partirons-nous, forestier ? demanda le docteur Patak, en affectant un ton d’indifférence qui ne déguisait que mal sa poltronnerie.

— Demain, dans la matinée », répondit Nic Deck.

Ces derniers mots furent suivis d’un assez long silence. Cela indiquait combien l’émotion de maître Koltz et des autres était réelle. Les verres avaient été vidés, les pots aussi, et, pourtant, personne ne se levait, personne ne songeait à quitter la grande salle, bien qu’il fût tard, ni à regagner son logis. Aussi Jonas pensa-t-il que l’occasion était bonne pour servir une autre tournée de schnaps et de rakiou…

Soudain, une voix se fit entendre assez distinctement au milieu