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LA CÔTE MESSÉNIENNE.

tution définitive du royaume, un des treize nômes ou préfectures, dont se compose la Grèce moderne, en y comprenant les îles Ioniennes. Mais à cette époque, ce n’était encore qu’un des nombreux théâtres de la lutte, tantôt aux mains d’Ibrahim, tantôt aux mains des Grecs, suivant le sort des armes, comme elle fut autrefois le théâtre de ces trois guerres de Messénie, soutenues contre les Spartiates, et qu’illustrèrent les noms d’Aristomène et d’Épaminondas.

Cependant, Nicolas Starkos, sans prononcer une seule parole, après avoir vérifié au compas la direction de la sacolève et observé l’apparence du temps, était allé s’asseoir à l’arrière.

Sur ces entrefaites, différents propos s’échangèrent à l’avant entre l’équipage de la Karysta et les dix hommes embarqués la veille à Vitylo, — en tout une vingtaine de marins, avec un simple maître pour les commander sous les ordres du capitaine. Il est vrai, le second de la sacolève n’était pas à bord en ce moment.

Et voici ce qui se dit à propos de la destination actuelle de ce petit bâtiment, puis de la direction qu’il suivait en remontant les côtes de la Grèce. Il va de soi que les demandes étaient faites par les nouveaux et les réponses par les anciens de l’équipage.

« Il ne parle pas souvent, le capitaine Starkos !