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cule joua un rôle considérable. Puis, il cite les divers peuples ou tribus qui composent cette nation, mais il ne paraît pas qu’il ait visité en personne les contrées situées au nord du Pont-Euxin. Il entre alors dans une description très-précise des coutumes de ces peuplades, et se laisse aller à une sincère admiration pour le Pont-Euxin, la mer inhospitalière. Les mesures qu’il donne de cette mer Noire, du Bosphore, de la Propontide, du Palus-Méotide, de la mer Égée, sont à peu près exactes. Puis, il nomme les grands fleuves qui y versent leurs eaux, l’Ister ou Danube, le Borysthène ou Dnieper, le Tanaïs ou le Don, et il termine en racontant comment se fit l’alliance et, par suite, l’union des Scythes et des Amazones, ce qui explique pourquoi les jeunes filles du pays ne peuvent se marier avant qu’elles n’aient tué un ennemi.

Après un rapide séjour en Thrace, pendant lequel il reconnut les Gètes comme étant les plus braves de cette race, Hérodote arriva en Grèce, le but final de ses voyages, le pays où il voulait recueillir les derniers documents nécessaires à son histoire. Il visita les lieux illustrés par les principaux combats des Grecs contre les Perses. Du passage des Thermopyles, il fait une description scrupuleuse ; puis, il visita la plaine de Marathon, le champ de bataille de Platée, et il revint en Asie Mineure, dont il parcourut le littoral, sur lequel les Grecs avaient fondé de nombreuses colonies.

En rentrant en Carie, à Halicarnasse, le célèbre voyageur n’avait pas vingts-huit ans, car c’est à cet âge seu-