cher aux bords du petit lagon que la cascade de feu maintenait à l’état liquide. Cela n’empêchait pas les leçons que leur, donnait Hector Servadac. Ils se faisaient parfaitement comprendre déjà, et, surtout, ils se comprenaient l’un l’autre !
Pourquoi ce jeune garçon, cette petite fille se seraient-ils préoccupés de l’avenir ? Pourquoi auraient-ils regretté le passé ?
Un jour, Pablo avait dit :
« Est-ce que tu as des parents, Nina ?
— Non, Pablo, répondit Nina, je suis toute seule. Et toi ?
— Je suis tout seul aussi, Nina. — Et que faisais-tu là-bas ?
— Je gardais mes chèvres, Pablo.
— Moi, répondit le jeune garçon, je courais nuit et jour devant l’attelage des diligences !
— Mais, maintenant, nous ne sommes plus seuls, Pablo.
— Non, Nina, pas du tout seuls !
— Le gouverneur est notre papa, et le comte et le lieutenant sont nos oncles.
— Et Ben-Zouf est notre camarade, reprit Pablo.
— Et tous les autres sont très-gentils, ajouta Nina. On nous gâte, Pablo ! Eh bien, il ne faut pas nous laisser gâter. Il faut qu’ils soient contents de nous… toujours !