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l’épave du cynthia.

Une vingtaine de voix fraîches, éclatant subitement en chœur devant la porte, créèrent fort à point une diversion. Toute une bande joyeuse d’écoliers et d’écolières avait eu la bonne idée d’apporter sa cordiale bienvenue à Erik.

On se hâta de les faire entrer, de leur offrir le goûter traditionnel, tandis que, s’empressant autour de leur ancien camarade, ils lui exprimaient le vif plaisir qu’ils éprouvaient à le revoir. Erik, très ému de cette visite impromptue de ses amis d’enfance, voulut absolument les accompagner, quand ils parlèrent de reprendre leur promenade de Noël. Otto et Vanda se mirent naturellement de la partie. Dame Katrina leur recommanda de ne pas trop s’éloigner et de ramener promptement leur frère, qui devait avoir besoin de repos.

À peine la porte s’était-elle refermée, que la digne femme revint vers son mari.

« Eh bien, le docteur a-t-il appris quelque chose ? » demanda-t-elle avec anxiété.

Pour toute réponse, maaster Hersebom reprit la lettre dans sa poche, l’ouvrit et se mit à la lire à haute voix, non sans hésiter à diverses reprises devant certains mots un peu nouveaux pour lui.

« Mon cher Hersebom, écrivait le docteur, depuis bientôt deux ans que vous m’avez confié votre cher enfant, j’ai eu tous les jours un nouveau plaisir à constater ses progrès en tout genre. Son intelligence est aussi vive et alerte que son cœur est