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l’épave du cynthia.

l’instruction physique marche-t-elle toujours de pair avec la culture intellectuelle.

Erik se plaça d’entrée à la tête de sa division. Il apprenait tout avec une extrême facilité et avait par suite beaucoup de temps à lui. C’est pourquoi le docteur jugea bientôt qu’il pourrait utiliser ses soirées à suivre les cours de la « Slodjskolan » ou grande école industrielle de Stockholm. C’est un établissement spécialement consacré à la pratique des sciences, aux expériences de physique et de chimie, aux constructions géométriques, à tout ce qu’on ne peut apprendre au collège que théoriquement. M. Schwaryencrona pensait avec raison que l’enseignement de cette école — une des merveilles de Stockholm — donnerait un élan nouveau aux rapides progrès d’Erik ; mais il n’aurait jamais osé espérer des résultats comme ceux que devait donner ce double entraînement.

En effet, son jeune protégé assimilait à vue d’œil des connaissances qui le faisaient pénétrer au fond même de toutes les sciences fondamentales. Au lieu de ces notions vagues et superficielles, lot ordinaire de tant d’élèves, il emmagasinait toute une provision d’idées justes, précises, définitives. Le développement ultérieur de ces excellents principes n’était qu’une question de temps. Désormais il pourrait aborder, sans peine et comme en se jouant, toutes les parties les plus élevées de l’enseignement universitaire. Le même service que M. Malarius lui avait rendu pour les