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chez un pêcheur de noroë.

une famille riche et distinguée, ajouta-t-il, tandis que Katrina replaçait le trousseau dans son coffre. Vous n’avez aucune idée du pays d’où il pouvait venir ?

— Comment voulez-vous savoir rien de pareil ? répliqua Hersebom, puisque c’est en mer que j’ai fait la trouvaille !

— Oui, mais le berceau était attaché sur une bouée, m’avez-vous dit, et c’est l’usage, dans toutes les marines, d’inscrire sur les bouées le nom du navire auquel elles appartiennent ! riposta le docteur en fixant de nouveau ses yeux pénétrants sur ceux du marin.

— Sans doute, répondit celui-ci en baissant la tête.

— Eh bien, cette bouée, quel nom portait-elle ?

— Dame, monsieur le docteur, je ne suis pas savant, moi !… Je sais bien lire un peu ma propre langue, mais les langues étrangères, bonsoir !… Et puis, il y a si longtemps de cela !

— Cependant, vous devez vous rappeler à peu près !… Et sans doute vous avez montré cette bouée, comme le reste, à M. Malarius ?… Voyons, maaster Hersebom, un petit effort. Le nom inscrit sur la bouée n’était-il pas Cynthia ?

— Je crois bien que c’était quelque chose dans ce genre, répondit vaguement le pêcheur.

— C’est un nom étranger !… De quel pays, à votre jugement, maaster Hersebom ?

— Est-ce que je sais, moi !… Est-ce que je con-