— Je… crois qu’on s’est trop hâté de faire du feu !… Je vais aller prendre l’air dans mon cabinet !… Ce n’est rien !… un malaise passager !… » répondit M. Durrien en se levant pour passer dans la pièce voisine.
Comme par mégarde, il emporta le journal qu’il tenait à la main. Si la fille avait pu lire dans sa pensée, elle y aurait vu dominer, au milieu de l’afflux tumultueux d’espoirs et de craintes qui s’y heurtaient, la volonté arrêtée de soustraire le journal à ses regards.
Un instant elle songea à suivre M. Durrien dans son cabinet. Mais elle crut deviner qu’il désirait être seul, et se plia discrètement à ce caprice. Bientôt, d’ailleurs, elle se rassura en entendant son père aller et venir, marcher à grands pas, ouvrir et fermer la fenêtre.
C’est seulement au bout d’une heure qu’elle se décida à entrebâiller la porte, pour voir ce que faisait M. Durrien. Elle constata qu’il était assis à son bureau et qu’il écrivait une lettre.