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celles de la Lena. Désormais, le passage du nord-est est trouvé et reconnu. Il aurait été plus agréable pour nous de l’effectuer en deux mois, comme il s’en est fallu de si peu — de quelques heures à peine. Mais, à tout prendre, pourvu que nous soyons prochainement débloqués, comme de nombreux symptômes permettent de l’espérer, nous n’aurons pas à nous plaindre, et nous pourrons revenir avec la certitude d’avoir fait œuvre utile ! »

Tout en écoutant leur guide avec un profond intérêt, les voyageurs faisaient du chemin. Ils étaient maintenant assez près de la Véga pour distinguer son avant couvert d’une grande toile, tendue jusqu’à la passerelle, et qui laissait seulement la dunette en plein air, ses flancs protégés par de hauts amas de neige, ses manœuvres réduites aux haubans ⅓et aux étais, sa cheminée soigneusement matelassée pour prévenir les effets de la gelée.

Les abords immédiats du navire étaient plus étranges encore. Il ne se trouvait pas, comme on aurait pu s’y attendre, encastré dans un lit de glace unie, mais en quelque sorte suspendu au milieu d’un véritable labyrinthe de lacs, d’îles et de canaux, entre lesquels il avait fallu jeter des passerelles de bois.

« L’explication du mystère est des plus simples, répondit le jeune savant à une des questions d’Erik. Tout bâtiment, qui passe des mois au milieu