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on nous écrit de la « véga ».

qu’il y avait un intérêt personnel et supérieur ; et cela même donnait plus de poids à toutes les excellentes idées qu’il apportait aux organisateurs de l’entreprise. Aussi dirigea-t-il en personne tous les travaux préparatoires.

Tout d’abord, il fut convenu qu’un second navire serait adjoint au Nordenskjöld, pour que les recherches fussent complètes, et que ce navire serait, comme la Véga, un navire à vapeur. Nordenskjöld lui-même avait démontré que la principale cause d’insuccès, dans toutes les tentatives antérieures, avait été l’emploi des navires à voiles. Les navigateurs arctiques, spécialement dans un voyage d’exploration, ont en effet tout intérêt à ne pas être subordonnés au vent, à pouvoir compter sur une vitesse moyenne, au besoin forcer leur marche pour franchir un passage périlleux, enfin, et surtout, à pouvoir toujours aller chercher la mer libre où elle est : toutes choses souvent impossibles à la voile.

Ce point fondamental établi, il fut décidé en outre que le navire serait couvert d’un revêtement de chêne vert de six pouces d’épaisseur et divisé en compartiments étanches — ce qui le rendrait indépendant des avaries partielles causées par le choc des glaces ; qu’il serait d’un faible tirant d’eau ; que tout son aménagement serait préparé en vue d’emporter une provision relativement considérable de charbon.

Parmi les offres qui furent faites au comité, son