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Voilà comme parle l’opposition dans les pays libres, en présence de ces attentats, indéfinis ou temporaires, contre la liberté des peuples.

L’exercice du droit de réunion et d’association est le véritable instrument des réformes pacifiques, et il constitue la principale supériorité des pays libres.

Toutes les questions sont élaborées et mûries dans les meetings populaires avant d’être soumises au gouvernement ou au parlement.

Ceux qui poursuivent une réforme s’adressent d’abord à l’opinion publique ; ils s’efforcent de provoquer dans le pays ce que l’on appelle en Angleterre une agitation, c’est-à-dire un mouvement d’opinion se traduisant en pétitions légales.

Quand la réforme poursuivie n’a pas l’assentiment du pays, parce qu’elle est mauvaise ou prématurée, tous les efforts échouent et ses partisans n’ont à s’en prendre de leur insuccès qu’à eux-mêmes, ou à la force des choses, à la force de l’inertie populaire. Le gouvernement, qui n’est pas intervenu, est complétement désintéressé dans le débat.

Quand la réforme, au contraire, est vraiment populaire, et quand les adhésions qu’elle a réunies ont pris une importance telle, après de libres dis-