Page:Vermorel - Le Parti socialiste.djvu/297

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

concours de la part de ses anciens associés ou fédérés.

L’idée de fédération politique a gagné beaucoup de terrain depuis quelque temps, et il a été parlé maintes fois parmi les démocrates d’une confédération européenne, autrement dit des États-Unis d’Europe. Mais sous cette désignation on ne paraît pas avoir jamais compris autre chose qu’une alliance entre tous les États, grands et petits, existant actuellement en Europe, sous la présidence permanente d’un congrès. On laisserait subsister toute l’ancienne, organisation politique avec le rouage autoritaire. Car, pour la plupart des démocrates, la république même n’est qu’un mot, et ils tournent ainsi toujours dans le cercle vicieux de la politique. Tous ceux qui nous ont suivi comprendront l’abîme qui existe entre cette idée et la nôtre.

D’autre part, l’idée de fédération est suspecte au parti révolutionnaire, parce qu’elle a souvent servi dans le passé et qu’elle sert encore dans le présent à couvrir certaines menées réactionnaires. Il est certain d’ailleurs que, tant que subsiste la lutte, une grande cohésion doit subsister entre tous les combattants, et l’unité devient l’emblème même de la solidarité.

Mais la fédération n’est indiquée ici que comme la formule de réorganisation, lorsque la révolution