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La spécialisation de l’impôt nous paraît le meilleur moyen de le soumettre au contrôle direct des contribuables qui sont les plus intéressés à son équitable répartition.

Il faut que chaque citoyen contribue aux services publics dans la proportion de sa fortune et de sa position sociale, mais qu’au lieu de payer en bloc, sa contribution pour chaque service soit établie d’une manière distincte.

De cette façon, les abus qui pourront subsister seront rendus sensibles pour tous, et il deviendra facile d’en obtenir la réforme.

Il est certain que si chaque citoyen se rendait un compte exact de ce qu’il paye pour certains services et pour entretenir le luxe de certains personnages, beaucoup de réformes que l’on ne peut espérer de voir réaliser dans l’état actuel, devraient être faites du jour au lendemain.

Le chapitre des dotations, en France, comprenant la liste civile de l’empereur et de sa famille, est de plus de 43 millions, deux fois et demie autant que le budget de la Confédération helvétique.

Quand on compare ce que coûtent dans notre pays les fonctions parasites avec les allocations faites à l’instruction publique et aux travaux publics, on arrive à des résultats navrants.

Il n’y a, croyons-nous, qu’un seul procédé effi-