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bation profonde cette organisation apportait dans tout notre système économique.

Il n’y a donc pas d’institution dont la réforme soit plus urgente.

L’expérience a fait ressortir l’excellence des bases de réorganisation militaire jetées par l’Assemblée constituante.

En même temps que l’Empire a confirmé tous les anciens griefs contre les.armées permanentes, il a prouvé qu’elles offraient plus de dangers que de protection pour la sécurité des États, et que l’indépendance nationale, compromise par les armées permanentes, ne pouvait être protégée efficacement que par les milices nationales.

« On a vu, » disait le général Tarayre, résumant en 1818 dans le Censeur européen les nouveaux griefs fournis par l’Empire contre les armées permanentes, « on a vu que les armées permanentes n’étaient que de dangereux paratonnerres qui attiraient la foudre sans en paralyser les effets ; qu’elles allaient presque toujours chercher le mal qu’elles étaient chargées de prévenir, et qu’au moment où elles l’ont rendu le plus redoutable, elles ne se trouvent plus ordinairement assez fortes pour le repousser. Enfin on a vu que si l’établissement des armées était un détestable moyen de prévenir les invasions étrangères, c’était un moyen