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nous paraîtraient petits, qui sont d’une importance capitale pour son goût si délicat et si sûr, pour son intelligence en réalité si avertie quand il voulait, quand il se mettait en face, bien nettement, bien franchement, de ses devoirs de penseur et d’écrivain.

La copie, sur frêle papier d’humbles cahiers scolaires, fut commencée à Rethel où il était professeur, achevée à Juniville où il était paysan. Il a pris soin de disposer son texte comme celui-ci devait être imprimé : séparant par des blancs les strophes et laissant des pages blanches, avec des numéros, entre chaque partie du livre. Il a marqué en chiffres arabes les pages, les pièces en chiffres romains.

Je signale d’abord les principaux changements subis par le manuscrit — l’on me pardonnera de n’être pas aussi minutieux que, peut-être, il faudrait — ; viendront ensuite les corrections sur épreuves.


Page 1.

Dans la Préface, écrite, naturellement, en dernier lieu, et assez vite :

« de l’espérance » est remplacé par « d’une espérance ».

Plus loin, au passage : « Il ose compter qu’en ceux-ci nulle dissonance ne choquera l’oreille catholique la plus délicate », Verlaine a raturé les sept derniers mots et, en un renvoi pour lequel, d’ailleurs, il a hésité, leur a substitué ceux-ci : « N’ira choquer la délicatesse d’aucune oreille catholique ».