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critique et conférences

lement, comme quelques amateurs de la discorde l’ont prétendu — le confrère du peintre et du sculpteur, aussi bien que du musicien ? — Et, d’autre part, le peintre, le sculpteur, non moins que le musicien, ont le droit, contestable, mais absolu, de répudier cette solidarité entre leur art et le nôtre, à titre, dame ! de réciprocité. Mais ici n’est pas le cas, n’est-ce pas ? — et sans plus d’ombrage, de même que je viens de me réjouir aux nuances, si diverses dans l’unité qu’il faut, de vos œuvres, laissez-moi vous intéresser, soit dit sans trop d’ambition, aux nôtres, aussi, de nuances dans notre unité à nous.

Vous ne l’ignorez pas, nous sommes, apparemment, divisés en quatre camps… Laissez-moi dire plutôt, puisque nous voici en pleine phraséologie militaire, en quatre corps d’armée sous le même généralissime, l’Art !

Ces quatre corps d’armée seraient donc : Le Symbolisme, le Décadisme, le partisan du vers libre — et les autres, dont je suis.

Laissons de côté cette un peu fastidieuse et fatiguée question du Décadisme et du Symbolisme. Aussi bien le Décadisme s’est peu à peu égaillé en tirailleurs et Moréas — l’homme absurde est celui qui ne change jamais — Moréas lui-même a dissous l’école symbolique pour