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critique et conférences

qui a l’enfer pour thème, M. Barbey d’Aurevilly met M. Pommier à côté de Dante, et plutôt au-dessus qu’au-dessous. « Le nouveau poète de l’enfer… — — Le livre de M. Pommier est trop mâle pour s’occuper beaucoup des historiettes de l’individualité humaine. Il laisse cela au terrible Dante qui a besoin de nous raconter les infortunes de la Pia, ou comment les Françoise de Rimini succombent, pour nous intéresser à son fabuleux enfer. M. Pommier n’a, lui, qu’un personnage dans tout son poème ; mais son héros, c’est la Foule, c’est le Monde, c’est l’Humanité… » — Ça y est-il ? Et après ça, on peut tirer l’échelle, croyez-vous ? Eh bien, non ! En l’honneur des colifichets dont je vous donnerai tout à l’heure un échantillon, M. Barbey d’Aurevilly tire un feu d’artifice qui éclipse tous ceux de tous les Ruggieri : « Homme étonnant qui n’a besoin que d’une syllabe pour vous enchanter, si vous avez en vous un écho de poète, — qui serait Liszt encore sur une épinette, et Tulou dans un mirliton. » etc. etc.

Or, voici l’échantillon promis :

Blaise. — Grogne
Cogne !
Mord !