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critique et conférences

Quelques bonnes âmes allèrent jusqu’à « croire que c’était arrivé », et il y eut même des critiques naïf (?) jusqu’à « flétrir » ce Décadent d’Adoré, ce symboliste de Flou, ce roman de Pette, le tout à la grande joie de Floupette et de ses « victimes ».

Qu’est-ce que ce « Bois-Joli » où nous mène l’auteur si engageant ? Parbleu, c’est le vôtre et le mien, c’est notre cœur symbolisé, c’est l’éternelle magique forêt des Ardennes, l’enchantée « Arduane Silve » où le galant garde-chasse braconne en personne, où brigande un peu Robin-des-bois, où Titania baise Bottom, où la Belle ne dort que pour mieux s’éveiller ; généralement tendre et plutôt gaie l’ombre du Bois-Joli, avec telles clairières éclatantes et bellement sonores, comme ceci qui m’est dédié, dont je raffole et dont je me targue :


à Paul Verlaine


Depuis l’heure divine où j’adorai les roses,
Le sommeil de mon cœur s’est à peine éveillé ;
Je suis resté l’enfant toujours émerveillé
Qui croit à la bonté des hommes et des choses.