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voyage en france par un français

prétentions à vous analyser par le menu, absolument comme ces messieurs ont coutume de disséquer, si bien cette fois, les sales ambitions, les tristes luxures, les ignobles jalousies d’un monde qu’ils pratiquent et fréquentent, du moins ! La faute de l’abbé Mouret, (l’abbé Mouret, par parenthèse, est le fils de la Mme Mouret de La conquête des Plassans — M. Zola a sur l’hérédité mentale et physiologique des idées et un système « scientifiques », pour parler sa langue quand il fait l’enfant, qu’il fait circuler bien désagréablement et bien en vain dans ses livres), La faute, dis-je, de l’abbé Mouret contient, — avec des horreurs d’obscénité et de contre bon sens, — de belles choses, des développements intéressants et des descriptions admirables par places ; mais comme l’auteur se trompe dès qu’il veut entrer dans l’esprit de son héros, « dans la peau de son bonhomme », comme disent les gens de ce moment du siècle ! Je ne veux ni ne puis relever toutes les erreurs et toutes la monstruosité des erreurs où tombe M. Zola psychologue d’un prêtre catholique ; mais pourtant la plus triste d’entre elles sera du moins signalée en ces pages rapides. Figurez-vous que dans la Sainte-Vierge Marie, l’abbé sorti tout armé de sainteté, de doctrine, etc., du cerveau de M. Zola, voit « une femme », une