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les hommes d’aujourd'hui

un discours, s’intéressant aux demandes, réclamations et sollicitations qu’il faut, examinant, classant. D’un grand secours à ses collègues, par contre aux Lettres et, dans certains cas, à la Vertu, noble emploi d’un temps dérobé à la production du cabinet de travail.

Et puis Coppée a au suprême degré le don d’assimilation. Par ceci loin de moi la pensée de parler d’une assimilation littéraire quelconque. Coppée, au contraire, a, dès ses débuts, su être et rester lui-même, et ce lui est même très caractéristique. Il laisse à d’autres, moins fiers, de s’introduire dans la peau d’un grand poète ou reconnu tel et de vente, et de faire illusion !

Non, je veux dire que Coppée, en homme d’esprit, de tact et de goût, sait se faire tout à tous et brillera dans un salon aussi bien qu’il fera les délices d’une société de camarades, où, par sa manière judicieuse, amènera tout le monde à son avis ou presque, s’il s’agit d’un débat littéraire.

Dès lors, le ton, la démarche académiques ont dû tout d’abord être conquis par cet esprit d’élite, et les « Ducs » aussi bien que les princes du théâtre, de l’histoire et de la critique sont ses pairs non moins que ses collègues.

Mais je vous dois quelques détails plus précis et je remets à la fin de ceci mes raisons pour ne pas aimer François Coppée académicien.