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mes prisons

trop laide vraiment, sans un chant, sans un sermon ! C’est bon quelquefois un sermon, même pour des gredins comme moi !

Ce ne fut, je le répète, qu’après huit jours de ces joies qu’on m’appela chez le Directeur et que je devins un pistolier par suite de la lettre de Victor Hugo, et après mon entrevue avec le Directeur de la prison telle que je l’ai racontée précédemment.

Entre temps, j’avais comparu deux ou trois fois chez le juge d’instruction, homme insinuamment bienveillant cosi son tutti qui n’avait aucun aveu à obtenir de moi et, en conséquence de ma franchise dès le commissariat de police… me maintint en état d’emprisonnement et me fit citer par le procureur du Roi en police correctionnelle sous la prévention de coups et blessures volontaires ayant occasionné, etc., etc.

C’était-il meilleur que celle, de prévention, d’asacinat ?

Non.


VII


Tout le monde sait ce que c’est qu’être à la pistole. Moyennant finances, on peut faire venir sa nourriture et sa boisson (ô peu !) du dehors ; on jouit d’un lit sortable, d’une chaise ou bien d’un escabeau, et autres « douceurs ». Mais la captivité,