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LXV

À Mlle EVELINE


Eveline, mais c’est Ève
En miniature et c’est
Tout le charme et tout le rêve
Que notre esprit caressait

Quand naguère il s’agissait
Encore d’enfance brève
Qui grandit et grandissait
Dans la femme qui s’achève.

Mais où va donc mon Sonnet ?
Vous êtes toute mignonne
Et l’âge en fleurs vous couronne.

Votre âge gai ne connaît
Que l’innocence divine…
Riez, petite Eveline !