Page:Verchères - Les aventures extraordinaires de Guy Verchères No 3 - Éléphants vs Espions, 1944.djvu/21

Cette page a été validée par deux contributeurs.

moment du départ et quand il avait été leur donner leur repas, mais était-ce assez ?

Sans hésiter cependant Guy s’approcha de la grosse bête immobilisée et lui accrochant une oreille, il se hissa sur son cou.

Burno accepta son nouveau maître, ce que voyant les autres attendirent ce que Burno ferait.

Immédiatement Guy donna l’ordre du départ et se mit à la poursuite de l’auto.

La route tremblait sous les pas rapides des bêtes libérées.

L’auto naturellement filait maintenant à trop vive allure pour qu’il soit possible aux bêtes de l’atteindre.

Guy avait un autre plan dans la tête et c’est là-dessus qu’il comptait pour délivrer Conrad Bastien.

Maroon et son acolyte comprirent que la vitesse seule les sauverait.

Aussi prenaient-ils des chances.

Ils arrivèrent ainsi sur le bord de la mer et prirent une petite route, presqu’impratiquable, qui descendait jusqu’à l’eau.

Du haut de son observatoire mobile, Guy aperçut le sous-marin qui venait d’émerger.

Le capot était ouvert et des hommes commençaient à sortir de l’intérieur.

CHAPITRE IV

LES PRISONNIERS


Ce fut alors que l’auto s’enfonça subitement dans une ornière d’où il fut impossible au chauffeur de sortir.

Le choc avait fait perdre l’équilibre à Maroon qui échappa sa mitrailleuse.

Conrad Bastien qui attendait son moment, ne perdit pas un instant pour lui asséner un formidable coup de poing sur la mâchoire, qui l’envoya rouler dans le fond de l’auto.

Il resta là où il était tombé et pendant que le chauffeur tentait de sortir un révolver à son tour, monsieur Bastien frappait encore.

L’instant d’après il courait au devant des éléphants.

Les gens du sous-marin ne s’attendaient naturellement pas à la scène qui s’offrait à eux.

Ils restèrent quelques minutes sans savoir que faire.

Ce délai fut assez long pour permettre à Guy de sauter à bas de Burno et s’emparer de la mitrailleuse de Maroon.

En un instant les cinq ou six hommes qui étaient déjà descendus du sous-marin, furent couchés, sous les balles de Guy.