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RÉINCARNATION

gnés de cette retraite, ne savaient rien de leur entretien.

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Quand Ghislain rentra, la lampe s’était éteinte ; mais une voix tremblante l’appelait dans l’ombre.

Il s’avança à tâtons, et rencontrant sa bien-aimée, qui le cherchait aussi, il lui rendit ses caresses et ses baisers.

Cette nuit-là lui parut la plus enivrante de toutes celles qu’il eût passées dans les bras de Djalfa. Elle l’enlaçait, se liait à lui, insatiable, passionnée, irrésistible.

Quand, enfin, il s’endormit, le petit jour commençait à poindre. Son sommeil fut douloureux, des songes terribles l’assaillirent, un poids insoutenable l’oppressait, et, dans un cri, soudain, il rouvrit les yeux.

Ce qu’il vit lui sembla la continuation d’un cauchemar, et, brusquement, il se dressa sur le lit, se demandant s’il n’était pas ivre ou fou !

Djalfa gisait au milieu de la chambre, le visage complètement exsangue, les prunelles fixes, dila-