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V

Le nègre n’en dit pas davantage. Je n’avais appris qu’une chose : c’est que l’assassin de Bérénice était son mari. Il est vrai que cette révélation suffirait sans doute pour éclairer la justice qui n’aurait plus qu’à s’emparer du meurtrier et à lui arracher l’aveu de son crime. Je le dénonçai immédiatement, et l’on procéda à une enquête minutieuse.

Le coupable, instruit par les journaux, se livra d’ailleurs lui-même, et raconta les faits sans se faire prier.

Les détails de cette affaire originale furent particulièrement intéressants, et tout le monde voulut voir ce mari justicier.

C’était un homme d’une quarantaine d’années, au visage blafard et ravagé, aux yeux perçants.

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