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BRAS ET JAMBES


J’ai dessiné tes doigts blancs et ta jambe blanche,
Tu dormais, refoulant le drap de noir satin,
Le drap noir sur lequel ton œil bavard s’éteint,
Ta bouche étouffe un cri, ta taille se déhanche.

Le bras droit s’échappait comme une lourde branche
Pendant sur le rebord du lit ; l’autre, mutin,
Des cheveux mal tordus, des cheveux clair-chatain,
Tout instinctivement contenait l’avalanche.