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droit, si la place est à droite, et sous le bras gauche, quand on la laisse à gauche, et commence lui-même par poser le premier des travailleurs, et puis le deux, trois, quatre, cinq, etc., l’un après l’autre, leur recommandant :

Premièrement, le silence ;

Secondement, de se coucher sur leur fascine ;

Troisièmement, de ne point travailler qu’on ne leur commande.

Quand il en a posé quelque nombre, il cède la place au premier ingénieur, qui continue à poser et à faire poser[1], pendant que lui brigadier va prendre garde au tracé ; tout cela se continue de la sorte jusqu’à tant qu’on ait tout posé, observant bien,

1o Tous les replis et retours[2] de la tranchée ;

2o De faire avancer les gens détachés, à mesure qu’on avance la pose ;

9e pl.  Aux endroits marqués B.3o De couvrir toujours les brisures des retours par un prolongement de 2 à 3 toises en arrière pour couvrir les enfilades ; ce qui se fait aux dépens de la ligne en retour, et ainsi de toutes les autres ;

  1. Les ingénieurs qui posent les fascines doivent être aidés, chacun, par deux sergens forts et robustes, bien payés, la manœuvre de poser les fascines étant très-fatigante. (Vauban, Avis cité de 1703.)
  2. Retours, boyaux, zigzags ou cheminemens, « sur quoi on remarquera que les plus courts, comme de 10 à 12 toises, sont toujours les meilleurs et les moins embarrassans, » entre les parallèles. (Avis cité.)