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de l’artillerie.

Sur lesquels Sa Majesté peut encore ménager la moitié, si elle juge à propos d’y envoyer des détachemens de ces régimens, montant à
40,500 liv.

On fait état qu’il y a dans l’artillerie 245 commissaires, dont on tire 103 pour former les régimens proposés, partant restera 142.

Il y a dans le royaume 143 résidences de places ; ainsi, ce restant sera tout employé dans les résidences.

Et comme on suppose les semestres abolis en laissant les résidences des commissaires provinciaux d’artillerie à 1 800 l. sur ce même pied, et réduisant à 1000 celles qui sont à 1200 pour les deux semestres, on trouvera encore 25,200 de revenant-bon par an sur ces résidences, dans lesquelles on pourrait mettre les officiers d’artillerie que l’âge ou les blessures pourraient dispenser du service en campagne, et qui tiendraient lieu d’invalides à ladite artillerie.

Reprise.
La dépense des trois régimens proposés doit monter par chacune année à
791,550 l.

Celle des troupes dont on prétend les former
689,588l .
Le revenant-bon sur les équipages d’artillerie des armées d’Allemagne, Flandre et Moselle, à
126,000l .
Revenant-bon des armées de Piémont, Dauphiné et Roussillon
40,500l .
Celui des semestres des commissaires d’artillerie
25,200l .

Total
881,288 l.

Partant, l’artillerie réduite comme ci-dessus coûterait 89,738 f. par an de moins qu’elle ne fait, et serait incomparablement meilleure et bien servie.