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de l’artillerie.

puisque dans les commencemens de campagne, il n’y aura qu’à ordonner des régimens qui doivent composer les équipages des armées à proportion de leur force, observant qu’à celles qui ne seront pas assez considérables pour avoir des régimens entiers, on y pourra envoyer des détachemens de cinq ou six compagnies, et des escouades de mineurs et de bombardiers, les équipages commandés par des lieutenans-colonels ou lieutenans en second d’artillerie.

Il serait encore à désirer qu’il plût au Roi de mettre à la tête de chaque équipage un homme de naissance ou de capacité distinguée, afin que les gentilshommes et vieux officiers de ce corps eussent moins de répugnance à leur obéir ; moyennant ce que dessus, et l’exécution sincère et non altérée de cette proposition, il est certain que l’artillerie se pourra mettre sur un pied excellent en moins de deux campagnes, que quantité d’honnêtes gens qui la méprisent présentement, s’y jetteront, et que le Roi en sera incomparablement mieux servi qu’il n’a jamais été.