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de l’artillerie.

cavalerie, et ceux de l’infanterie à ceux de la cavalerie ; car ils en ont de tous ces corps ou d’équivalens, et ainsi des autres officiers ; hors de là, chacun d’eux fait son fait à part : cette remarque n’est pas inutile.

Pour venir au fait, il est du service du Roi que les officiers d’artillerie soient maintenus dans l’ancien usage ; la première raison est que le commandant de l’artillerie est toujours un vieil officier qui doit savoir la guerre, et que celui des troupes se rencontre peu souvent tel, joint que n’étant pas accoutumé à de si lentes marches ni au maniement du canon, ni à la correction des mauvais chemins, il se donne ordinairement beaucoup de peine inutile qui ne l’avance guère et le retarde souvent.

La seconde, que personne ne doit mieux savoir que lui disposer de ses marches, escortes, campemens, gardes et sentinelles, contre les ennemis ou contre les accidens du feu.

De plus, il est nécessaire que les corps dont les maniemens sont plus légers et plus aisés, soient assujétis à celui dont le mouvement est plus pesant et difficile, lorsqu’ils sont ensemble, afin qu’ils en puissent recevoir les secours et la protection nécessaires dans les besoins.

Cinquième défaut. Les semestres de quelques-uns des commissaires provinciaux ordinaires et extraordinaires sont encore un autre défaut qui mérite d’avoir place