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des places.

petitesse et de la difficulté de leurs abords, toujours roides, difficiles et embarrassans pour les charrois ; mais elles sont Objet utile de ces petites places. excellentes pour contenir les pays conquis, à peu de frais, inquiéter le pays ennemi et étendre la contribution.

Les siéges plus convenables à la reddition de ces places, quand on est faible, sont des blocus de 3, 4, 5, 6, 7 et huit mois ; pendant quoi leurs munitions se consomment et leurs garnisons s’affaiblissent par la désertion. Si cela ne suffit pas pour les réduire, on prend son temps pour les attaquer. C’est ainsi que se firent les siéges de Clermont et de Mouzon, après avoir 1654 et 1653. été bloquées des cinq ou six mois.

Blocus au moyen de lignes et de forts. Quand les siéges commencent par des blocus, on saisit les avenues, on resserre les places le plus près que l’on peut, on les circonvalle quelquefois avec des lignes et des forts, quand elles sont un peu considérables ; on prend enfin toutes les mesures possibles pour empêcher qu’il n’y entre ni secours ni vivres.

De tels blocus ne se pratiquent plus guère, et, depuis le siége de Perpignan 1642.
1691.
1703, en Italie.
par le feu roi, nous n’en avons vu en France que celui de Montmélian et de Bercello en dernier lieu : si fait bien, en Allemagne, Hongrie, Transilvanie, Croatie et Dalmatie, où il s’en est fait plusieurs pendant les dernières guerres de l’empereur contre les Turcs.

Blocus par des corps médiocres.

Ceux qui se font par des corps médiocres, pren-

I.